Un juif, à son tour, conteste l’existence des « chambres à gaz » homicides – Robert Faurisson
4 NovLettre à Me Éric Delcroix – Robert Faurisson
4 NovLettre à Me Éric Delcroix
à verser aux débats
La décision en est donc prise : nous ne communiquerons au tribunal et à la partie adverse que mon livre intitulé Mémoire en défense et quelques pièces qui sont en rapport étroit avec nos conclusions. Vous m’avez dit qu’il valait mieux renoncer à communiquer, d’une part, le gros recueil photocopique ou photographique que j’avais constitué et, d’autre part, mon étude minutieuse de toutes les pièces, prises une à une, qu’avait déposées la partie adverse.
Vous me dites qu’après communication aux adversaires le contenu du recueil ne pourrait être protégé contre des divulgations partielles et tendancieuses de documents que j’y ai insérés et sur lesquels je n’ai évidemment pas de propriété intellectuelle.
Je tiendrais cependant à ce que le tribunal puisse se faire une idée à la fois de mon recueil et de mes remarques sur les pièces déposées par la partie adverse.
Mon recueil, pour commencer par lui, constitue un ensemble de cinq cents pages environ de photographies et de documents qui sont en grande partie inédits.
– La première partie de ce recueil contient des plans d’ Auschwitz et de Birkenau que, depuis trente-cinq ans, on s’est bien gardé de publier alors qu’ils concernent pourtant les fameux crématoires-« chambres à gaz ».
– La deuxième partie groupe des documents techniques venant d’Auschwitz et qui sont en bien meilleur état que ceux déposés par la partie adverse ; il groupe aussi une centaine de photographies d’Auschwitz d’origine soit soviétique, soit polonaise, soit américaine ; on y voit en particulier des photographies de femmes ou d’enfants, de vieux ou de vieilles qu’on n’aurait normalement pas dû trouver vivants et même bien vivants à la libération du camp en janvier 1945.
– La troisième partie concerne encore Auschwitz et comprend quatre types de publications, d’origine surtout polonaise ; on y fait d’étonnantes découvertes sur le camp et, en particulier, sur les femmes ayant accouché à Auschwitz ou sur les enfants qui y sont nés, sur le sort ultérieur des unes et des autres, sur les installations hospitalières à Auschwitz et à Birkenau, sur les désinfections, etc.
– Le sixième ensemble traite du Zyklon-gaz cyanhydrique.
– Le septième, intitulé « Divers », comporte de nombreuses pièces édifiantes et en particulier le résultat de l’enquête menée par le Comité d’histoire de la deuxième guerre mondiale sur le nombre des déportés de France raciaux et non raciaux ; ce résultat est tenu caché depuis décembre 1973 ; M. Pierre Vidal-Naquet vient d’oser écrire :
Faurisson présente (VHVP, p. 98 et 115) comme inaccessibles les résultats du Comité d’histoire de la seconde guerre mondiale sur le nombre total des déportés non raciaux. On les trouvera tout simplement dans J.-P. Azéma, De Munich à la Libération, Seuil, 1979 p. 189 : soixante-trois mille déportés dont quarante et un mille résistants, estimation évidemment inférieure à celles qui avaient cours jadis [1].
On s’étonnera d’abord qu’il ait fallu attendre 1979 pour livrer, bien discrètement, le résultat d’une enquête de vingt ans déjà établi en décembre 1973. On s’étonnera ensuite de ce que M. Azéma ne souffle pas mot du chiffre des raciaux et de ce que M. Vidal-Naquet, bien loin de souligner ce point, l’ait escamoté. Au moins, M. Azéma avait-il l’honnêteté d’écrire :« Soixante-trois mille déportés non raciaux » (souligné par moi). M. Vidal- Naquet, lui, supprime ce « non raciaux » qui aurait éveillé peut-être dans l’esprit du lecteur la question suivante : « Pourquoi ne nous donne-t-on que le chiffre des non raciaux et pas celui des raciaux ? » Je peux donner une réponse à cette question que tout le monde cherche à éviter. Ma réponse est que le Comité en question est parvenu à un chiffre si bas en ce qui concerne les déportés raciaux de France que la révélation de ce chiffre ouvrirait en France et dans le monde entier un formidable débat. Je vais me faire un devoir de révéler ce chiffre si les circonstances m’y contraignent. Au moins le tribunal connaîtra-t-il ainsi une pièce que je m’apprêtais à lui révéler en déposant ce septième ensemble de pièces.
Je vois la partie adverse se débattre pitoyablement dans le dilemme suivant : « Faut-il dire que le crime était un formidable secret ? Ou bien faut-il dire que le crime était un secret de polichinelle ? Faut-il montrer que les Allemands ont bien pris soin d’effacer toute trace accusatrice ? Ou bien ne vaut-il pas mieux déclarer qu’ils ont laissé mille et une preuves du crime? Faut-il prétendre que les Allemands utilisaient un langage « codé » et même « surcodé » ou bien faut-il dire qu’ils s’exprimaient franchement et cyniquement ? Faut-il dire que Himmler recommandait le secret ou bien faut-il dire qu’il donnait l’exemple de la fanfaronnade dans le crime ? On savait tout ou on ne savait rien ? Va-t-on dire que les Allemands, se sentant vaincus, ont fait sauter la « chambre à gaz », mais alors comment expliquer qu’ils aient laissé intactes la « chambre à gaz » d’Auschwitz-I tandis qu’ils faisaient sauter celles d’Auschwitz-II (Birkenau) ? Comment faire entendre qu’ils ont sauvegardé celle du Struthof (en Alsace), celle de Stutthof près de Danzig, toutes celles de Majdanek? Faut-il montrer au tribunal des photographies détaillées de ces fameux instruments du crime retrouvés providentiellement intacts ? Faut-il dire qu’il ne peut y avoir de témoins des massacres en « chambres à gaz » ou bien faut-il dire qu’il y en a eu et laisser ainsi la parole aux Filip Müller, Dov Paisikovic, Martin Gray et autres Jankowski ?
Au lieu de cela, nous avons eu droit aux grattages du dossier du commandant Jadin pour le Struthof et à une enquête bâclée de trois… médecins sur le Struthof encore, sans compter l’absence de l’enquête du toxicologue Rene Fabre. Pour ce qui est d’Auschwitz on a l’indécence d’invoquer contre un professeur français et devant un tribunal français des résultats d’enquêtes staliniennes ! Si un jour un intellectuel français, digne des professeurs français qui soutenaient mordicus Staline dans ses accusations contre les assassins en blouse blanche, venait reprendre à son compte ces ignobles accusations, irait-on demander à un tribunal français de prendre en considération les « expertises » soviétiques ? Idem pour Katyn. Idem pour Vinnitsa. Idem pour le procès d’Arthur London et pour cent autres procès de ce genre où jamais les aveux n’ont bien sûr manqué. Quand le juge d’instruction polonais Jan Sehn a prétendu démontrer l’existence de « chambres à gaz » à Auschwitz et quand il a fini par déclarer qu’il y avait eu à Auschwitz plus de quatre millions de morts (chiffre qu’aujourd’hui les pires exterminationnistes officiels divisent par quatre), sait-on que la Commission nationale soviétique sur Auschwitz avait déjà publié, le 6 mai 1945, une enquête qui concluait à la mort de près de cinq millions d’internés ? L’enquête portait notamment les signatures de l’académicien – quelque peu tricheur – Lyssenko et du métropolite Nicolas qui, lui, avait signé l’enquête déclarant Katyn crime allemand. Il existait à Cracovie un Institut d’expertises judiciaires. Or, jamais cet institut n’a expertisé de « chambre à gaz » !!! Il a expertisé des objets sur lesquels il était normal qu’on découvre des traces de gaz cyanhydrique : cheveux, pièces métalliques (comme de morgues, par exemple). Pendant la guerre, chez tous les coiffeurs d’Europe on récupérait les cheveux coupés pour en faire, par exemple, des pantoufles. Ces cheveux, il fallait bien les désinfecter. Dans ce cas, les Allemands utilisaient pour leur part le Zyklon. N’était-il donc pas normal de trouver des traces de Zyklon B dans une usine silésienne fabriquant des tapis et des feutres ? Il est moins normal d’avoir remis ces cheveux au directeur du musée d’Auschwitz pour les présenter comme une preuve des crimes allemands ! (Voyez pièces n° 6 et 17, communiquées le 9 juillet 1980.) Car – il faut bien le dire ici – les cheveux devant lesquels on demande aux millions de touristes du musée d’Auschwitz de se mettre en émoi viennent au moins en partie d’une usine de feutres et de tapis sise à Kietrz (Haute-Silésie) et ont très bien pu appartenir, notamment, à de blondes Allemandes.
La partie adverse s’est livrée au même labeur spéculatif sur un terme comme Vergasung ou sur l’expression de « Zyklon sans produit avertisseur ». Sur Vergasung, elle affecte de croire que ce mot ne peut pas avoir, à côté des sens de « gazéification » ou de « gazage », le sens pourtant très courant de « carburation » ! Quant au sens de « gazage », elle le limite à celui de « gazage criminel d’êtres humains », alors que RIEN dans les documents remis n’autorise une pareille interprétation. Voici, par exemple, dans la pièce 67 un message-radio du 22 juillet 1942 adressé sous la signature du général Glücks au camp d’Auschwitz. Ce message se lit ainsi :
Le texte allemand donne Gas zur Vergasung et c’est, je le rappelle, pour lutter contre cette épidémie que le professeur Johann-Paul Kremer viendra à Auschwitz remplacer un médecin tombé malade.
Quant au « Zyklon sans produit avertisseur », je renvoie à la pièce 41 où l’on peut lire :
A l’époque où nous avions encore des livraisons à destination de l’étranger, environ jusqu’en 1937, il pouvait arriver qu’on livre du Zyklon sans produit d’avertissement ou qu’il soit destiné à être appliqué à des produits sensibles en Allemagne.
Dans les cartons du Struthof, on trouve un plan du crématoire de Natzweiler. Ce plan a été dessiné par le commandant français de ce camp après la libération. Il montre que la partie droite du crématoire était réservée à l’incinération tandis que la partie gauche était à vocation sanitaire. Très honnêtement, le commandant explique par le menu comment se faisait la désinfection dans cette partie gauche. Il n’essaie pas de nous faire croire que dans cette partie on gazait les prisonniers. Or, ce plan du crématoire de Natzweiler ressemble étrangement à celui des crématoires-IV et IV de Birkenau. On découvre ainsi que les Polonais communistes ont tout simplement baptisé à leur façon, qui est malhonnête, ce qu’un commandant français a tout simplement et honnêtement nommé de façon adéquate. Je suis en mesure de démontrer au tribunal, grâce à un plan-maquette où je substitue les appellations polonaises aux appellations françaises ou vice versa, qu’il y avait en Europe (précisément à Natzweiler) une « chambre à gaz » homicide de plus que ne l’imaginaient les pires exterminationnistes, ou, en sens inverse, deux installations de gazage homicide en moins à Birkenau : je veux dire aux crématoires-IV et V.
Je voudrais parler maintenant d’un point particulièrement grave. Il touche aux procès dits de « criminels de guerre ». Il touche à la justice et je le crois aberrant pour tout honnête homme. Il s’agit d’une pratique constante de la justice allemande, en particulier. Lisez dans Justiz und NS-Verbrechen ou dans de nombreuses pièces remises par la partie adverse tout ce qui a trait aux jugements de condamnation prononcés contre tel ou tel SS. Vous y découvrirez ou vous croirez y découvrir que les accusés ont, les uns après les autres, reconnu qu’il y avait une ou plusieurs « chambres à gaz » dans les camps où ils effectuaient leur service. En effet, à chaque fois se lisent de longs considérants qui décrivent l’historique du camp et le processus de « gazage ». Puis, après la description de ces horreurs, on trouve que le verdict est en général dérisoire par rapport à la somme des atrocités rappelées.
Or, il y a là pour le profane le risque d’une terrible erreur. Tout est fait pour que le profane s’imagine que ces récits viennent de l’accusé ou bien ont reçu son aval. Il n’en est rien. Ces récits sont le fait du tribunal. Et, après ces récits atroces, par exemple sur Belzec, le tribunal ajoute : « C’est dans un tel camp que se trouvait l’accusé Untel. En conséquence, cet homme a été complice de ces atrocités-là par sa simple présence dans le camp. » Et le tribunal se livre alors à une comptabilité digne des procès de sorcellerie. Il dit par exemple que, du temps où l’accusé était sur place, il a dû arriver tant deconvois, lesquels devaient compter en moyenne tant de personnes, sur le nombre desquelles on a dû gazer tant d’arrivants. Le tribunal comptant ainsi par paquets de cent ou de mille, sans vérification, décrète que l’accusé a eu automatiquement une participation au crime dans tant de cas intéressant tant de victimes.
En Allemagne, la collusion entre les magistrats et les historiens officiels est une réalité de tous les procès de ce genre. Il y a là un véritable cercle vicieux ou une inadmissible pétition de principe. Ne sont admis comme historiens que ceux qui confessent leur foi en l’extermination ; ils sont les seuls experts que les tribunaux acceptent de désigner ou de consulter ; les autres sont tenus pour des gens qui tomberaient sous le coup de la loi par le simple fait qu’ils nieraient l’extermination ou en douteraient. Quant aux historiens exterminationnistes, ils rendent de vibrants hommages à la justice allemande sans la contribution de laquelle, disent-ils, les historiens ne seraient pas avancés comme ils le sont. Ils ajoutent que le phénomène de cette contribution d’un appareil judiciaire au développement de la science historique est à signaler comme une heureuse innovation.
Je crois aussi, mais je peux me tromper et, de toute façon, cela n’a pas ici grande importance à mes yeux, que c’est lutter pour son prochain. Je suis bouleversé par l’étendue et la gravité du mensonge des « chambres à gaz » et du « génocide ». Franchement, je ne lui vois pas de précédent, bien que je connaisse quelque peu de l’histoire des religions. Cet atroce mensonge est nauséabond. La cervelle de nos contemporains en est infectée. On comprendra par conséquent avec quel soulagement je vois que de jour en jour, en France et à l’étranger, ce mensonge perd du terrain. Les anciens déportés (je veux parler des vrais déportés, qui ne sont pas forcément ceux qui crient et tempêtent aujourd’hui le plus) et les juifs qui me poursuivent ou me persécutent, tous ces gens qui me traitent de faussaire, de fou ou de nazi devraient retenir un instant leur coup et se poser la question de savoir si je ne suis pas du camp des opprimés et non des oppresseurs. Ils devraient aussi s’interroger sur la terreur, je dis bien la terreur, qu’ils essaient de faire régner autour d’eux et autour de leurs croyances ; leur terreur est redoutable dans le fait qu’elle est celle de gens non pas assurés du pouvoir mais au contraire affolés et terrorisés à l’idée de perdre ce pouvoir.
Cet homme a refusé de signer la pétition des trente-quatre historiens. Quant au procès qui m’est fait, il l’a trouvé « curieux ». Or, cet homme que j’ai adjuré de m’envoyer un mot pour y attester de ce qu’à son avis je « travaillais bien »n’a pas cru devoir le faire. Ou bien ce que je dis de cet homme n’est que mensonge ou fantaisie ou illusion de ma part, et alors n’en parlons plus ; ou bien ce que j’en dis est vrai, et alors je pose la question suivante : « N’est-ce pas la peur qui dicte à cet homme sa conduite et cette peur n’est-elle pas excusablequand on voit ce qu’il peut en coûter à l’un de ses collègues qui, lui, n’a pas eu peur de briser un tabou ? »
Le très grave problème que pose le procès qui m’est intenté par neuf associations ne pourra cependant pas être éludé. Pour donner une idée du cynisme de la partie adverse, je dirai que l’une de ces associations, celle de Me Klarsfeld (l’Association des fils et filles des déportés juifs de France) a été fondée après la parution des textes que Le Monde a publiés sous ma signature et qui me sont reprochés. Cette association a même inclus dans ses statuts un paragraphe qui me visait personnellement et dont la simple insertion, à mon avis, prouve que jusqu’ici aucune association n’avait prévu quoi que ce fût en ce sens et que c’est donc abusivement que les huit autres associations osent se prévaloir de leurs statuts pour me poursuivre.
Mais le cynisme de cette association ne s’arrête pas là et un avocat de la partie adverse a eu le front de dire que l’État d’Israël avait créé le précédent nécessaire en poursuivant Eichmann puisque cet État n’a été fondé qu’après les faits reprochés à Eichmann. Je dois dire aussi que la personne même de Me Klarsfeld donne à ce cynisme une touche particulièrement préoccupante. Voilà un avocat qui ne recule ni devant les coups de main, ni devant les menaces de mort. En 1978, au moment où la question se posait de savoir si le Tribunal de Cologne accepterait de juger Lischka, Me Klarsfeld s’était vu poser par Le Monde la question suivante : « Et si le tribunal de Cologne refuse de juger Lischka ? » Et Le Monde d’écrire : « Me Klarsfeld répond sans détours : “Ce serait en quelque sorte signer son arrêt de mort [5] .” » Voilà qui n’était pas sans ouvrir la voie à une autre menace de mort, celle que m’adressait la LICA dans son organe intitulé – sans rire – Le Droit de vivre ; en effet, dans sa livraison de décembre 1978, p. 23, pouvait se lire la phrase suivante : « Ceux qui marcheront sur ses traces [celles de Darquier de Pellepoix] ne feront pas d’aussi vieux os. » Et dans cette livraison j’étais explicitement dénoncé.
J’ai récemment entendu Mme Simone Rozès qui pourrait être le futur juge de l’élève Faurisson – déclarer à une émission des Dossiers de l’écran, qu’elle « ne possédait pas la science infuse », même dans son propre domaine des affaires d’enfants, et qu’elle avait recours à des experts en la matière. Pour la LICA et tous autres, Mme Rozès est certainement trop modeste. En matière d’histoire, les juges ont la science infuse. C’est bien connu.
Voilà, cher maître, parmi cent autres réflexions que m’inspire le dossier scandaleux de la partie adverse, quelques remarques que j’aimerais que vous joigniez à notre propre dossier.
Vérité historique, vérité humaine – Robert Faurisson
4 NovVérité historique, vérité humaine
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